Compostage en Supermarché : ça marche !!

Depuis cet été Le Super U de Saint Georges de Mons composte les 033fruits et légumes grâce au partenariat mis en place avec le SICTOM Pontaumur Pontgibaud et la mairie de Saint Georges de Mons.

Cette action a été développée suite à la volonté de la mairie de Saint-Georges de Mons de Minimiser la production des déchets organiques sur sa commune et de valoriser localement cette ressource.

Nous avons accompagné la mise en place de ce projet : étude de faisabilité, formation, installation du composteur grande capacité « Masanobu 6m3 » de la société Alterre Idées, suivi technique…

Ce sont plus de 5 tonnes de fruits et légumes qui, au lieu d’être jetés aux ordures ménagères, restent ainsi sur place pour être transformés en compost.

Comment ça marche ?

Les fruits et légumes abimés sont déposés dans de grands bacs en bois, mélangés avec du broyat (branches broyées), humidifiés régulièrement, mélangés. Des organismes vivants comme des bactéries et des champignons microscopiques s’occupent de les transformer en une matière brune, ressemblant à du terreau. Le compost obtenu est un véritable fertilisant !

Pourquoi faire du compost ?juillet 2015 109

Faire du compost, c’est éviter de produire des déchets qui doivent être collectés, transportés, traités… et ainsi réduire les coûts écologiques et économiques

Faire du compost chez soi, c’est facile

Au jardin, le compost peut se réaliser en tas ou dans un composteur (bac en plastique ou en bois). Pour que cela fonctionne bien :

  • Varier les déchets: matières humides (épluchures, restes de repas, déchets tendres, verts et mous…) avec des matières plus sèches (feuilles mortes, brindilles, broyat de bois…). Il faut compter 1 volume de matières sèches pour 1 volume de matières humides
  • Maintenir une humidité suffisante: le compost doit être humide… sans être trop mouillé !
  • Mélanger de temps en temps 

Comment l’utiliser au jardin ? A l’automne ou au printemps, sur un sol déjà travaillé, épandre le compost en fine couche (1 à 2 cm) et le griffer en surface en le mélangeant à la terre mais sans l’enfouir trop profondément. Pour les cultures « gourmandes » (pommes de terre, courgettes, etc.) doubler la dose… ou mettre une poignée de compost au moment de la plantation !

Engrais verts : c’est maintenant !

Les engrais verts, ces plantes qui travaillent pour le jardinier !

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La phacélie est en fleur !

Les engrais verts sont des plantes qui occupent un espace libre au potager, avant ou après une culture.

Ces plantes que l’on ne consomme pas vont considérablement nous aider dans notre travail de jardinier.

– Elles poussent vite et couvrent le sol : en cela, elles empêchent la levée des herbes indésirables.
En quelques sortent, elles nous aident à désherber…

– Par leurs racines, elles ameublissent le sol à notre place. Ainsi, elles vont l’aérer, le drainer et favoriser la vie des vers et autres petites bêtes du sol. Le travail du sol par le jardinier s’en trouvera fortement limité (fini les bêchages ou retournement profonds !).

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Un mélange efficace dans ma terre argilo-calcaire : phacélie + féverolle

– Grâce à la « masse végétale » produite (partie aérienne et racines) qui va être laissée à la terre, ces plantes vont nourrir le sol en lui apportant tous les nutriments nécessaires à la croissance des légumes ou fleurs

De nombreux engrais verts produisent des fleurs (moutarde, phacélie, sarrasin)… qui seront appréciées par les insectes pollinisateurs, indispensables à l’équilibre de notre jardin.

Enfin, les engrais verts protègent le sol en limitant l’érosion, le tassement, la formation de croûte de battance, et le lessivage des éléments minéraux.

 

Quand les semer ?

Dès qu’une planche de culture se libère en fin de saison (août- septembre- octobre), ou au tout début du printemps (mars – avril), en attendant d‘implanter les cultures tardives (tomates, courgettes, poireaux d’hiver, etc.)

 

Gélifs ou non gélifs ?

On distingue 2 types d’engrais verts :

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une moutarde bien développée… et ça ne monte pas au nez !

– ceux qui vont geler lors des grands froids hivernaux : moutarde, phacélie, sarrasin, fenugrec…
C’est le froid qui les détruit, le jardinier n’a rien à faire ! Mais on ne peut pas les semer après fin septembre (trop faible développement avant le gel).

– ceux qui résistent aux froids hivernaux : céréales, féverole, vesce. On peut les semer tard à l’automne et même en début d’hiver, ils produisent beaucoup d’humus… mais il faut les détruire au printemps.

 

Comment les détruire ?

Pour les engrais verts non gélifs ou semés au tout début du printemps : un coup de faux, de cisailles ou de houe pour les détruire… ou un arrachage pour les céréales. Puis travailler le sol superficiellement. Prévoir au moins 3 semaines entre la destruction de l’engrais vert et les semis ou plantation.

Pour les engrais verts gélifs : laisser le froid agir, la plante va sécher et produire un véritable paillage qu’il faudra ratisser avant de travailler superficiellement le sol (croc, griffe) et implanter la culture de printemps.

 

Attention : ne jamais enfouir à plus de 3 cm en engrais vert non décomposé !

 

Les différents engrais verts 

Famille Espèces Période de semis Remarques

 

 

Légumineuses

Apportent beaucoup d’azote

 

 

Féverole

 

Toute l’année

 

Ne craint pas le gel

 

 

Vesce

 

Septembre-octobre

 

Sols pas trop acides

 

 

Céréales

Apportent beaucoup de matière organique (carbone)

 

 

Seigle

 

Automne – hiver

 

Préfère les sols acides

 

 

Blé

 

 

Automne- hiver

 

 

Avoine

 

Automne-Hiver

 

Sols pas trop acides

 

 

Autres

Très mellifères avec de belles fleurs qui attirent les auxiliaires

 

 

Sarrasin

 

Mai à juillet

 

Sols acides, résiste à la sécheresse, craint le gel

 

 

Moutarde

 

 

Mars à septembre

 

Craint le gel, tout type de sol

 

 

Phacélie

 

Mars à septembre

 

Craint le gel, tout type de sol