Tondre autrement

De l’herbe ! Encore de l’herbe, gazon, pelouse, peu importe comme on l’appelle !

Ça pousse, ça pousse fort, surtout au printemps, lorsqu’eau et soleil conjuguent leur élan pour transmettre une belle vitalité à tout ce qui est vert, qui grandit, qui fabrique de la matière organique, chère matière organique !

Oui, mais voilà : le jardinier lui, – même s’il est un peu permaculteur ou passionné des bêtes et fleurs du gazon – a appris à maîtriser tout ce qui s’épand en tiges, bourgeons, lianes infinies, pour ne pas être témoin de la transformation rapide du jardin en forêt impénétrable. Las, ce jardinier règle la hauteur de coupe au plus bas, fait pétarader la tondeuse bruyante, et régularise cette herbe échevelée enfin domptée.

Sauf que. Sauf que plus on la coupe, plus elle pousse cette diablesse ! Et plus on rase de près, plus on fragilise ce gazon qui jaunit aux ardeurs du soleil d’été. Alors ? Alors pour épargner la petite faune secrète coureuse des herbes, voilà une première bonne idée : monter au maximum la hauteur de la lame. Le jardinier y gagnera en nombre de passages et l’herbe verte le restera plus longtemps. Cette tonte-là, nous n’allons pas la laisser sur place façon mulching, surtout si l’on est potagiste avéré : en paillage peu épais –disons un à deux centimètres d’épaisseur- au pied des tomates, haricots ou laitues, voilà un apport nutritif et protecteur de haute qualité. Un geste fertile en somme ! La terre et les légumes vont s’en délecter… À renouveler autant qu’on le souhaite. Une deuxième idée participant à la bonne entente entre voisins : diminuer les sorties dominicales de notre machine en laissant sur quelques mètres carrés l’herbe vivre sa vie… jusqu’à la sortie de la faux, outil simple, économique et efficace s’il en est, pour produire cette fois-ci un paillage plus coriace, aux tiges longues, qui trouvera sa place entre les rangs de patates !

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