Archives de catégorie : Compostage

À travers nos formations dédiées au compost, mais également par notre expertise et nos conseils, nous accompagnons les collectivités (EPCI) en charge de la gestion des déchets dans leurs politiques de valorisation de déchets organiques. Du compostage individuel au compostage collectif, diverses solutions permettent de réutiliser les biodéchets et limiter son impact environnemental.
Collectivités, établissements de santé (EHPAD, hôpital), ESAT, gîtes et campings, établissements éducatifs, entreprises : ces études et formations de compostage constituent de véritables appuis à la concrétisation de projets environnementaux. Une formation en compost permet également de relever des défis économiques et de recréer du lien social. Qu’il s’agisse d’un cursus de maître composteur ou de guide composteur, chaque formation de compostage peut autant s’adresser à des entreprises que des collectivités territoriales ou des particuliers. Découvrez les différentes techniques du compostage et ses nombreux avantages en suivant nos stages et formations compost.

Compostage en milieu tropical : deux formations en Martinique

C’était en septembre dernier, à la demande de l’ADEME et en partenariat avec le CAFOC de Nantes.

L’objectif de la première formation  de 6 jours était de former des formateurs en exercice afin de faire exister une offre de formation locale dans le but d’aider les chargés de mission déchets des collectivités à mettre en place un réseau de guides composteurs sur le territoire.

Moyens mis en œuvre : former des formateurs afin qu’ils forment des « guides composteurs » et des « référents de site » ; disposer d’une offre de formation en Martinique, à travers des organismes de formation reconnus par l’ADEME, auxquels pourront faire appel les collectivités.

Objectifs de la formation :

  • S’approprier les formations conçues
  • Adapter les contenus aux spécificités locales
  • Se projeter dans l’animation
  • Se projeter dans la constitution et la diffusion de l’offre du réseau de prestataires

La deuxième formation était une formation Guide composteur.

Quelques images !

 

Compostage en Supermarché : ça marche !!

Depuis cet été Le Super U de Saint Georges de Mons composte les 033fruits et légumes grâce au partenariat mis en place avec le SICTOM Pontaumur Pontgibaud et la mairie de Saint Georges de Mons.

Cette action a été développée suite à la volonté de la mairie de Saint-Georges de Mons de Minimiser la production des déchets organiques sur sa commune et de valoriser localement cette ressource.

Nous avons accompagné la mise en place de ce projet : étude de faisabilité, formation, installation du composteur grande capacité « Masanobu 6m3 » de la société Alterre Idées, suivi technique…

Ce sont plus de 5 tonnes de fruits et légumes qui, au lieu d’être jetés aux ordures ménagères, restent ainsi sur place pour être transformés en compost.

Comment ça marche ?

Les fruits et légumes abimés sont déposés dans de grands bacs en bois, mélangés avec du broyat (branches broyées), humidifiés régulièrement, mélangés. Des organismes vivants comme des bactéries et des champignons microscopiques s’occupent de les transformer en une matière brune, ressemblant à du terreau. Le compost obtenu est un véritable fertilisant !

Pourquoi faire du compost ?juillet 2015 109

Faire du compost, c’est éviter de produire des déchets qui doivent être collectés, transportés, traités… et ainsi réduire les coûts écologiques et économiques

Faire du compost chez soi, c’est facile

Au jardin, le compost peut se réaliser en tas ou dans un composteur (bac en plastique ou en bois). Pour que cela fonctionne bien :

  • Varier les déchets: matières humides (épluchures, restes de repas, déchets tendres, verts et mous…) avec des matières plus sèches (feuilles mortes, brindilles, broyat de bois…). Il faut compter 1 volume de matières sèches pour 1 volume de matières humides
  • Maintenir une humidité suffisante: le compost doit être humide… sans être trop mouillé !
  • Mélanger de temps en temps 

Comment l’utiliser au jardin ? A l’automne ou au printemps, sur un sol déjà travaillé, épandre le compost en fine couche (1 à 2 cm) et le griffer en surface en le mélangeant à la terre mais sans l’enfouir trop profondément. Pour les cultures « gourmandes » (pommes de terre, courgettes, etc.) doubler la dose… ou mettre une poignée de compost au moment de la plantation !

Tontes de gazon : au compost… et au potager !!

la transformation du gazon en compost en 7 mois !

Bien sûr, ça se composte les tontes de gazon !!
Mais du fait de leur haute teneur en eau et en azote, il est indispensable de les mélanger, dès la mise en tas, avec une matière très riche en carbone et « structurante », c’est à dire créant dans le tas des poches d’air. Celles-ci sont indispensables à la vie des bactéries et autres organismes décomposeurs.

Pour cela, feuilles mortes, branches broyées, paille, fumier pailleux… J’ai une préférence pour le fumier de cheval qui me permet d’obtenir un beau compost très fibreux et léger en 7 mois, idéal pour confectionner des mottes de semis ou un « terreau » pour godets. Cela remplace avantageusement tous les terreaux du commerce fabriqués à partir de tourbe ou sphaigne et souvent enrichi en engrais de synthèse.

Enfin, n’oublions pas que le gazon peut être utilisé en paillage au potager : épandu même frais en faible épaisseur (1 à 2 cm), il permet de protéger la terre des excès climatiques, d’apporter de l’azote au sol… et surtout de nourrir les lombrics qui par leur travail incessant aèrent et enrichissent le sol.

Mais nous reparlerons du gazon et de sa gestion « écologique » : moins de tondeuse, plus de fleurs et d’insectes…

Brasser ou ne pas brasser le compost ?

Je vous fais part ici d’un échange que j’ai eu avec des étudiant en Classes Préparatoires qui conduisent des expérimentations sur le compost.

Bonjour,

Nous avons pu constater que lorsque l’on retournait le tas, après quelques jours de compostage pour une oxygénation, que la température ré-augmentait de façon significative. Nous en avons fait l’hypothèse que l’oxygène était un facteur limitant.

brassage du compost

 

Depuis le départ, nous avons choisis de réaliser un brassage de notre compost tous les 2 jours, cet intervalle n’est pas très espacé mais nous pensons que cela ne joue pas un rôle majeur étant donné que dans le pire des cas nous ne faisons qu’accélérer le phénomène de compostage et de plus notre étude se réalisant sur des petits échantillons, la notion de facteur limitant pour l’oxygène semble moins évident. Nous aimerions avoir votre avis sur la question ?

De plus dans les documents fournis , nous avons pu remarquer que la température augmente plus rapidement dans un compost riche en matière carbonaté. Cependant les premiers résultats nous montre une élévation préférentielle dans le compost riche en matière azoté et il me semblait que vos propos allaient dans le sens de nos expériences. Avez-vous une explication ?

Merci d’avance,

Ma réponse :

bonjour,
Attention cependant aux excès de brassages, la fréquence que vous donnez me semble excessive. Lors du brassage, se dégage du N2O (protoxyde d’azote) qui est un gros gaz à effet de serre. Voir cycle de l’azote.
Certains praticiens disent qu’ « un compost c’est comme un gâteau, on doit y mettre les bons ingrédients au début, puis ne plus le toucher ». Même si cela est un peu excessif, je me rends compte par la pratique que 2 brassages sont suffisants une fois le tas monté.
exemple d’un tas que j’ai vérifié aujourd’hui :
– fin du tas 6 avril
– premier retournement mi juin
– deuxième : 11 octobre
– compost mûr : 20 novembre. soit environ 7 mois, avec un compost bien confectionné dés le début (matière carbonée suffisamment structurante).

Concernant votre deuxième question, la t° monte particluièrement dans les composts riches en N : l’azote est source facile de nourriture pour les bactéries, mais aussi un milieu humide favorable à leur développement. C’est leur grande activité qui créée une élévation de température (des calories sont « brulées ») à l’image de notre organisme humain lorsque nous produisons un effort physique. Or ce sont bien les bactéries les premières à se nourrir des matières azotées.
Mais si les compost sont mal structurés (peu de poches d’oxygène) la structure du tas va s’ »affaisser », appauvrissant la disponibilité en oxygène, voir en eau = le milieu devient anaérobie et donc hostile au développement des micro-organisme, il y a « pourrissement »
cordialement. Pierre FELTZ

Conseils pour bien composter !

« En quoi consiste le compostage ? »
Composter, c’est faire en sorte que nos déchets de cuisine ou de jardin – les déchets végétaux en particulier – se décomposent lentement pour produire un engrais fertile, le compost. Le compost, une fois produit, ressemble à du terreau et n’a pas d’odeur particulière. C’est le meilleur engrais qui puisse exister, très équilibré en différents éléments minéraux !
Il n’est pas difficile de faire du compost, mais il faut tout de même suivre quelques règles simples :
– disposer d’un composteur (sorte de caisse en bois ou en plastique aérée avec un couvercle). On peut tout aussi bien composter « en tas ».
– trier les déchets compostables lorsque l’on fait la cuisine (épluchures, reste de repas…) et dans son jardin (herbes, gazon…)
– apporter régulièrement ces déchets « verts » dans le composteur et ajouter à chaque fois le même volume de déchets « secs » (feuilles mortes, herbes sèches, paille, branches broyées).
– mélanger ce qui vient d’être apporté dans le composteur, le « vert » et le « sec ».
Petit à petit le composteur se remplit et l’on peut retirer le compost mûr (celui qui se trouve au fond du composteur) par une trappe. Ou alors, lorsque le composteur est plein, on en commence un autre, le temps que le premier mûrisse. Il faut compter entre 9 mois et un an pour qu’il soit prêt à être utilisé.

merci le compost !

« Quel est l’endroit idéal où placer le composteur ? »
Idéalement, il faut le placer dans un endroit ombragé, frais : sous un arbre ou contre une haie par exemple. Et bien sûr le disposer sur un sol perméable : sur la terre, le gazon, etc.

« Quels déchets peut-on composter ? »
En théorie tout ce qui est « biodégradable » : fruits, légumes, marc de café, sachets de thé,
coquilles d’oeufs (écrasés), reste de repas d’origine végétale (pâtes, riz…). Mais il ne faut mettre ni la viande ni le poisson, ni les cendres de bois, huiles, mayonnaise.
« Y’a-t-il un entretien particulier à effectuer ? »
Le compost, ça ne marche que si 3 conditions sont remplies : notre composteur doit avoir une nourriture « équilibrée » (c’est les déchets verts + les déchets secs), il doit « respirer » (les organismes chargés de la décomposition des déchets doivent avoir de l’oxygène) et enfin être suffisamment humide. Pour cela, il faut être vigilant à ce que l’on met dedans, le « brasser » de temps en temps et s’il est trop sec arroser avec 2 ou 3 arrosoirs.
« Quand et comment utiliser le compost ? »
Dans le jardin ou les pots de fleurs, sans restriction aucune ! Il suffit de l’épandre sur la surface et de l’incorporer dans les premiers centimètres en « griffant » le sol. Certains légumes ont plus besoin que d’autres de compost (pommes de terre, courgettes, tomates). Attention aussi à ne pas semer dans un compost trop pur : les graines pourraient ne pas germer. Mieux vaut mélanger le compost avec de la terre de jardin.

Ce gros vers blanc dans le compost

« C’est un hanneton ce gros vers blanc, dans le compost ? »  

Non, il s’agit de la Cétoine dorée, inoffensive dans nos potagers, et tellement belle !
On l’appelle aussi « le hanneton des roses » car ce très beau coléoptère, à l’âge adulte se nourrit de pollen et nectar des fleurs.

Ce qu’elle fait dans le compost ?
La larve se nourrit de matière organique en décomposition, tout simplement… et participe donc à l’élaboration du compost.

Son développement  : l’adulte pond dans le compost ; la larve s’y développe et construit une « coque » en terre d’où elle se transformera en adulte.